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Gabbay condamne Netanyahu pour sa résolution sur le génocide rwandais



Le président travailliste Avi Gabbay dirige une réunion de faction à la Knesset le 1er janvier 2018. (Miriam Alster / Flash90)

Le chef de l'opposition compare la tentative polonaise de réécrire l'histoire concernant la Shoah, à la tentative de Netanyahu de réécrire l'histoire sur le génocide du Rwanda

Au cœur d’une dispute diplomatique entre Israël et la Pologne au sujet d’une loi de Varsovie qui viserait à condamner le fait de dire que les Polonais étaient responsables des atrocités nazies, le président du parti travailliste Avi Gabbay accuse le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir « imité » ces tentatives de réécrire l’histoire lors de son propre soutien à une démarche controversée du Rwanda pour rebaptiser le jour du souvenir du génocide de 1994 dans le pays d’Afrique centrale.

S’exprimant lors de la réunion hebdomadaire de sa faction, Gabbay a déclaré qu’Israël doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher que la proposition polonaise d’interdire l’utilisation de l’expression « camps de la mort polonais » ne devienne loi.

« Cet effort parlementaire pour changer le passé ne réussira pas », a-t-il insisté, affirmant que la loi permettra à l’antisémitisme de prospérer.

Mais Gabbay s’en est aussi pris au gouvernement israélien pour avoir soutenu ce qu’il estime être une tentative similaire de réécrire l’histoire.

« L’État d’Israël doit accorder la plus grande importance à sa politique étrangère, mais cet intérêt ne doit pas prévaloir sur la vérité et nous devons nous opposer aux partis d’extrême droite qui répandent un message de haine des étrangers, de peur, de ségrégation, de trahison, de chasse aux ennemis internes, qui traite ses rivaux de traîtres et utilisent la démocratie pour la détruire », dit-il.

« Après qu’on s’est habitué aux fausses nouvelles, ils essaient de réécrire l’histoire. C’est le cas de cette législation, et c’est également le cas de la proposition présentée par le Rwanda la semaine dernière », accuse Gabbay.

Israël a soutenu une résolution de l’ONU proposée par le Rwanda pour instaurer une journée de commémoration du génocide du pays comme étant spécifiquement dirigée contre le groupe ethnique des Tutsis, soutenant un geste largement considéré comme minimisant la mort de milliers de Hutus pendant le génocide de 1994.

Hier, il a été rapporté qu’alors que la résolution était contestée par les Etats-Unis et les pays européens, elle a été soutenue par Israël dans le cadre d’un accord de contrepartie pour l’acceptation par le Rwanda des migrants africains, que le gouvernement israélien veut expulser vers le pays en vertu d’une nouvelle loi de la Knesset.

Gabbay dit qu’Israël « ne doit pas adopter ou imiter » les méthodes des partis d’extrême droite européens, qu’il compare à celles du gouvernement rwandais.

« Elles sont en complète opposition à la vision sioniste et à notre Déclaration d’indépendance », a-t-il dit.

Par ailleurs, le chef du parti travailliste s’est exprimé sur l’affaire des sous-marins.

Gabbay a déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahu devrait prendre congé s’il devenait suspect dans l’enquête sur l’acquisition de sous-marins auprès du constructeur naval allemand.

L’enquête porte sur des fonctionnaires, suspectés d’avoir reçus de pots-de-vin pour influencer l’achat de quatre bateaux de patrouille et trois sous-marins de type Dolphin, pour un total de 2 milliards d’euros (8,4 milliards de shekels) de Thyssen Krupp, malgré l’opposition du ministère de la Défense.

Netanyahu n’est pas actuellement suspect dans l’affaire, contrairement à certains de ses conseillers. Il a été indiqué cette semaine qu’il pourrait être désigné suspect, parce que la police envisage de l’interroger.

Yitzhak Molcho, le négociateur et envoyé personnel de Netanyahu ; son cousin avocat David Shimron ; David Sharan, ancien chef de cabinet du Premier ministre, et Avriel Bar-Yossef, nommé conseiller à la sécurité intérieure, sont suspects dans cette affaire.

Lors de la réunion hebdomadaire de l’Union sioniste, Gabbay a déclaré que l’enquête est « indubitablement l’une des enquêtes de corruption les plus sérieuses que nous n’ayons jamais eues, parce qu’elle implique des proches du Premier ministre, qui auraient agi par conflit d’intérêt, entre le bien de l’État et celui de leurs clients. »

« Un Premier ministre qui fait l’objet d’une enquête en tant que suspect criminel dans une affaire de corruption, qui implique des questions sécuritaires, doit annoncer qu’il prend congé jusqu’à la fin de l’enquête, et ne doit pas continuer à prendre des décisions sur la sécurité de l’État d’Israël », a ajouté Gabbay.

Source: https://fr.timesofisrael.com


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VM

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